Nos animaux sont-ils trop vaccinés ?
Cette interrogation est légitime, nous nous la posons au sein de notre structure depuis 2015.
La vaccination est un progrès incontestable pour la santé de nos animaux. Elle reste indispensable.
Chez le chien, la quasi disparition de la maladie de Carré dans notre secteur géographique en est une illustration : en effet, lorsque 70 % d’une population est vaccinée, la maladie, même encore présente dans le milieu, ne s’exprime plus.
Par contre toute baisse de la vigilance entrainerait de facto sa résurgence.
Chez les chats la proportion d’animaux vaccinés reste encore nettement insuffisante pour bénéficier de « l’effet groupe ». Le niveau de vaccination des chats en France est estimé à 40 %.
Les effets secondaires sérieux liés à une vaccination sont exceptionnels.
Il convient cependant, par principe, de n’administrer que les vaccins utiles à conserver la bonne santé de votre animal.
Cela est d’autant plus vrai chez les chats que certains d’entre eux (dans la proportion de 1 chat pour 20 000) présentent un terrain génétiquement prédisposé au développement d’une tumeur du tissu sous cutané favorisé par toute effraction de la peau : injections, blessures etc. Une réaction locale suite au vaccin, parfois volumineuse (taille d’une olive), est normale. Par contre toute persistance de cette réaction plus de 2 mois justifie une consultation.
Le protocole de vaccination doit donc être adapté en fonction de son mode de vie et des risques encourus.
Vétérinaires, nous sommes tenus à respecter les protocoles définis dans Autorisations de Mises sur Le Marché (AMM) des médicaments, dont font partie les vaccins.
Le non-respect de ces protocoles pourrait engager notre responsabilité professionnelle en cas d’échec vaccinal.
Toutefois des consensus scientifiques internationaux nous permettent, avec votre accord, de prendre quelques distances avec les protocoles AMM, sans pour autant mettre votre animal en danger.
Nous vous proposerons donc une modification des calendriers de vaccination :
Calendrier renforcé chez les petits, car plus fragiles.
Pour les adultes, la vaccination annuelle, à l’occasion Bilan de Santé Annuel (BSA), reste indispensable mais en allégeant le nombre de valences injectées.
Rappelons que le BSA est le socle de la médecine préventive.
Une visite annuelle pour un animal correspond à une consultation tous les 7 ans pour un humain… Ce bilan permet d’identifier les maladies à leur début et donc d’augmenter significativement les chances de guérison.
Notre équipe reste à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.